France, Turquie et Brésil boudés par les vacanciers

TourismeLa crainte d'attentats et autres événements liés aux troubles politiques pèse sur certaines destinations.

Cette année, le tourisme contribuera moins que prévu à la croissance économique en France, en Turquie et au Brésil, en raison des attentats ou des troubles politiques et économiques dans ces pays.

A l'échelle mondiale, le secteur se montre toutefois résistant.

Les attentats survenus à Paris, Bruxelles et Nice ont entraîné une baisse de la demande de voyages à destination de l'Europe. En France, la contribution de l'activité touristique au produit intérieur brut (PIB) va progresser de 1,1% en 2016, contre une précédente prévision de 2,9%, prédit le World Travel and Tourism Council (WTTC), organisme rassemblant des poids lourds mondiaux du secteur.

«L'attentat à Paris a eu un impact parce que c'est le point d'entrée en Europe pour beaucoup de voyageurs asiatiques et nord-américains», a déclaré David Scowsill, président du WTTC, à Reuters.

La fréquentation touristique a rechuté au deuxième trimestre en France, selon les données publiées vendredi par l'Insee. Le secteur du tourisme a rapporté 80,4 milliards d'euros à la France en 2015, soit 3,7% de son PIB.

Attentats, troubles politiques et Zika

La situation sécuritaire en Turquie, entre attentats et tentative de coup d'Etat, détourne aussi les touristes de ce pays. La contribution du secteur au PIB va s'y contracter de 3,2% cette année, soit nettement plus que la précédente estimation d'un déclin de 0,2%.

Malgré les Jeux olympiques, le Brésil est pour sa part plongé dans une crise politique et dans sa pire récession depuis les années 1930. Il est en outre confronté à un risque sanitaire avec le virus Zika. La contribution du secteur touristique au PIB du Brésil va reculer de 1,6% cette année au lieu de 0,9% dans la précédente estimation du WTTC.

L'activité touristique à travers le monde devrait cependant progresser de 3,1% en 2016, soit plus rapidement que l'économie mondiale dont la croissance est attendue à 2,3%, en raison d'un nombre toujours plus important de voyageurs en provenance d'Asie, en particulier de Chine et d'Inde.

Nouvelles destinations

«Il y a une faiblesse macroéconomique généralisée mais le secteur des voyages et du tourisme s'en sort très bien. C'est le même rythme de croissance qu'en 2015», a dit David Scowsill.

Malgré les problèmes de sécurité, les gens continuent de voyager mais ils ont changé de destinations, a-t-il ajouté. Les Asiatiques ont ainsi tendance à se tourner davantage vers l'Australie, au lieu de l'Europe. (ats/nxp)

 

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