ONU: l'Iran exige que toutes les ventes d'armes vers Israël soient arrêtées

By Rédaction en ligne octobre 15, 2016 805

L'Iran a demandé d'entreprendre des actions pour que soit réalisé le "désarmement nucléaire" d'Israël



L'Iran a exigé samedi lors d'une réunion à l'ONU que toutes les ventes d'armes vers Israël et l'Arabie Saoudite soient arrêtées immédiatement, une requête basée sur le "droit humanitaire", a indiqué l'agence de presse d'Etat iranienne PressTV.

"Nous sommes profondément préoccupés par les répercussions déstabilisatrices de l'entrée continue et de l'exportation de ces armes dans la région, en particulier en Arabie Saoudite et à destination du régime sioniste d'Israël", a déclaré le vice-représentant permanent de l'Iran à l'ONU, Gholam-Hossein Dehqani.

Dehqani a ajouté qu'Israël était "engagé dans l'agression et des violations contre d'autres pays et bafoue ses engagements à l'égard des lois humanitaires internationales".

Ces commentaires ont été faits au cours de la réunion annuelle à l'ONU de la commission pour les questions de désarmement et de sécurité internationale (Première commission) au siège de l'organisation mondiale à New York.

Le diplomate iranien a également demandé d'entreprendre des actions pour désarmer Israël et pour que l'Etat hébreu renonce à son arsenal nucléaire présumé, affirmant que "les armes les plus dangereuses se trouvent entre les mains du régime le plus dangereux au Moyen-Orient".

"Le régime sioniste a perpétré de façon récurrente des violations, l'occupation, le génocide et des activités terroristes, et le fait que des armes nucléaires se trouvent entre les mains d'un tel régime constitue la menace la plus dangereuse pour les signataires du TNP (Traité de non-prolifération) au Moyen-Orient", a-t-il ajouté.

Ces déclarations surviennent quelques jours après que le Conseil exécutif de l'Unesco, qui comprend 58 pays, a adopté une résolution palestinienne qui nie tout lien entre les Juifs et le Mont du Temple et lie le site sacré aux seuls Musulmans. Au cours du vote, 26 pays se sont abstenus, 24 ont approuvé le texte et six s'y sont opposés.

Gholam-Hossein Dehqani s'est exprimé à l'ONU sur le "droit humanitaire" alors que cette année encore des procès inéquitables ont eu lieu en Iran, considéré comme l'un des pays les plus abusifs par Amnesty international, débouchant dans certains cas sur des condamnations à mort.

Les femmes, ainsi que les membres des minorités ethniques et religieuses, y souffrent de discrimination généralisée, dans la loi et dans la pratique. Des châtiments cruels ont été appliqués et des condamnés ont notamment été rendus aveugles, amputés ou fouettés.

En juin, un procureur adjoint de Chiraz (sud) a annoncé l'interpellation de 500 personnes, dont 480 ont été jugées et déclarées coupables dans les 24 heures qui ont suivi pour avoir mangé en public pendant le mois de ramadan.

La plupart ont été condamnées à la flagellation, peine qui leur a été appliquée par le Bureau d'exécution des peines, selon Amnesty international.

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