Tunisie-Politique: Taieb Baccouche: «Ennahdha n’est pas prêt à lâcher le pouvoir»

By Touwensa.net / Kapitalis / TAP septembre 24, 2013 465

Les partis politiques membres du Front de salut national (FSN), regroupant les principaux partis d’opposition, vont commencer la mobilisation pour faire pression sur le gouvernement et l’obliger à démissionner.

C’est ce qu’a déclaré Taieb Baccouche, secrétaire général de Nida Tounes, à l’ouverture du conseil national de son parti, réagissant ainsi aux décisions de la commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), réunie la veille, et qui a exprimé son soutien aux efforts visant à rassembler les forces politiques et civiles pour faire réussir cette étape cruciale en Tunisie.

M. Baccouche a estimé que «l’arrivée du mouvement Ennahdha au pouvoir est une erreur stratégique étant donné que ses leaders ne reconnaissent pas la notion de l’Etat», ajoutant que le mouvement islamiste, au pouvoir actuellement en Tunisie, n’a pas retenu la leçon du 6 février 2013 – par allusion à l’assassinat du dirigeant de gauche Chokri Belaïd par des extrémistes religieux – et a maintenu la même politique et les mêmes positions avec quelques modifications superficielles.

«Nida Tounes a accepté la dernière initiative du ‘‘quartet’’ bien qu’elle ne lui convienne pas totalement, convaincu que le mouvement Ennahdha la rejettera et s’attachera au pouvoir», a encore précisé M. Baccouche.

L’initiative du ‘‘quartet’’ (UGTT, Utica, LTDH et COAT) stipule la dissolution du gouvernement Ali Larayedh et la mise en place d’un gouvernement de compétences nationales indépendantes qui s’engagent à ne pas se présenter aux prochaines élections.

Taieb Baccouche a ajouté que la Tunisie vit, actuellement, un conflit entre démocrates et non-démocrates et non entre laïques et religieux comme le pensent certaines parties dont le président provisoire de la république, soulignant la nécessité de faire pression sur le gouvernement et l’obliger à partir.

Le secrétaire général de Nida Tounes, a indiqué que son parti est l'héritier légitime du mouvement national. «Croire en une possible réincarnation du Rassemblement constitutionnel démocratique n'est qu’une vue de l’esprit», a-t-il aussi lancé. Il a, cependant, relevé que la diversité politique au sein du parti obéit à des considérations stratégiques. Traduire : elle vise à rassembler le maximum de forces politiques sous une même bannière.

 

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