Tunisie - Crise politique : L'opposition accuse la Troïka de fermer la porte du dialogue

Selon le secrétaire général du Mouvement Nidaa Tounès, Taïeb Baccouche, les parrains du dialogue et les partis qui s'y investissent sont unanimes à considérer que la position de la Troïka concernant l'initiative de l'UGTT équivaut à "fermer définitivement la porte du dialogue et à rejeter catégoriquement cette initiative".

Il a ajouté, dans une déclaration aux médias, à l'issue de la réunion de la haute instance de l'Union pour la Tunisie (UPT), que cette attitude de refus fait éloigner toute possibilité de solution à la crise.

Le porte-parole du parti Al-Joumhouri, Issam Chebbi, a lui aussi déclaré aux médias que l'UGTT et les autres parrains du dialogue "porteront à la connaissance de l'opinion publique la position des différentes parties prenantes et désigneront le reponsable du blocage des pourparlers et de la difficulté à parvenir à une solution".

Pour lui, le responsable de ce piétinement n'est autre que la partie gouvernementale. "En ce qui nous concerne, en tant qu'opposition, nous assumerons notre responsabilité de mobilisation de l'opinion publique et maintiendrons notre soutien à l'UGTT parce que nous sommes persuadés qu'elle représente le seul cadre valable pour le règlement de la crise", a-t-il dit.

"La solution ne se fera pas aux dépens de la Troïka, mais ce ne sera pas non plus la solution de la Troïka", a-t-il ajouté, assurant que "la pression sera maintenue pour amener la Troïka à accepter cette solution et à infléchir sa position".

De son côté, Abderrazak Hammami, secrétaire général du Parti du travail patriotique et démocratique, a indiqué que les parrains de l'initiative avaient reçu une réponse "sur un ton sévère" de la Troïka signifiant son refus de souscrire à l'initiative. "La disposition fait défaut de dissoudre le gouvernement et de passer rapidement au règlement de la crise. Bien au contraire, on reparle de retour à l'Assemblée nationale constituante avec sa loi portant organisation provisoire des pouvoirs et ses multiples missions, sans compter le maintien du gouvernement avec ses pleines compétences jusqu'à la fin du dialogue", a-t-il déclaré.

 

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