Chute ponctuelle ou chronique, il existe de nouvelles solutions pour retrouver une chevelure dense et en pleine forme. On fait le point.

Plus de la moitié des femmes en Europe déclarent avoir perdu anormalement leurs cheveux. En France, elles sont 80 % à être concernées par ce problème et 25 % dans la tranche d’âge des 35-45 ans à subir une chute progressive chronique*. Personne n’explique vraiment ce phénomène mais notre mode de vie n’y serait pas étranger. « Le stress favorise la sécrétion de neuromédiateurs qui raccourcissent la phase de pousse [anagène] et précipitent la phase de chute [télogène] », souligne Vincent Durosier, directeur médical chez Ducray. Derrière le mot stress se cachent aussi bien le stress psychologique que le stress oxydatif provoqué par l’environnement, notamment la pollution. « On peut aussi s’interroger sur l’implication, quand elle est fréquente, des fers à lisser, des brushings ou des coiffages où l’on exerce une forte traction sur les cheveux. On sait par exemple que, chez les Afro-Américaines, ces “mauvais traitements” sont à l’origine d’alopécies », ajoute David Baco chez René Furterer. Les solutions antichute sont donc vivement attendues.
hez le chirurgien, une nouvelle technique de greffe

Pour qui ?

Celles qui ont perdu beaucoup de cheveux à cause d’une alopécie androgénétique (lire l’encadré page 120). Celles qui ont une chevelure afro clairsemée au niveau du front et des tempes, à la suite d’années de coiffures ultra-tirées. Mais aussi celles qui n’ont plus de sourcils.
 

Ça se passe comment ?


Alors que toutes les méthodes de microgreffes obligeaient jusqu’ici à raser le crâne sur la zone de prélèvement, cette nouvelle technique permet de greffer directement des cheveux avec leur longueur d’origine, donc de voir tout de suite le résultat. Autre avancée : on peut traiter des zones dégarnies très étendues. Et ça ne s’arrête pas là. Selon le Dr Pierre Bouhanna**, inventeur de la technique FUL (Unités folliculaires à cheveux longs), « cette méthode permet de choisir la couleur des cheveux, leur diamètre – on greffera des cheveux plus fins sur la zone frontale que sur le milieu de la tête. On peut aussi orienter l’implantation pour mieux l’harmoniser avec le reste de la chevelure ». Côté pratique,

En cosméto, de nouvelles pistes


Le fonctionnement du follicule pileux a livré quelques-uns de ses secrets. Grâce notamment à une meilleure connaissance des protéines exprimées par les gènes pour stimuler la pousse ou enclencher la chute. « On peut avoir une action ciblée antichute en agissant sur ces protéines via des récepteurs cellulaires que l’on maîtrise bien », explique Vincent Durosier. Autre voie d’action, les cellules souches. S’il reste encore beaucoup à découvrir, on sait maintenant que ces cellules ont tendance à s’endormir entre deux cycles, parfois longtemps, phase pendant laquelle elles ne produisent plus de cheveux. L’idée est donc de leur offrir un environnement propice à un fonctionnement vigoureux. Quel que soit le mode d’action adopté, l’autre grande nouveauté est l’amélioration de la galénique et de la posologie. Aujourd’hui, les formules sont non grasses, faciles à coiffer, souvent agréablement parfumées, donc pratiques à intégrer à sa routine beauté. Et, alors que nombre de traitements devaient être appliqués quotidiennement, notamment contre l’alopécie androgénétique, les posologies sont allégées à deux fois par semaine. « Grâce à des actifs plus puissants et à l’efficacité synergique avec les autres actifs, on arrive à avoir la même efficacité », remarque David Baco. Des nouvelles motivantes.

Notre sélection antichute ponctuelle

 

Le but ? Raccourcir la période de chute, accélérer la repousse et retrouver une densité normale. La posologie : de trois à six mois.

Creastim de Ducray (1) : une lotion très aqueuse et sans odeur, avec de la créatine pour doper la protéine signal noggin qui accélère le passage de la phase chute à la phase pousse, un tétrapeptide qui limite la production d’une protéine impliquée dans la mort cellulaire et des vitamines pour renforcer le cheveu dès la racine.
Lotion Anti-Chute Capillaire d’Oenobiol (2) : un fluide ultra-fin au parfum féminin, un poil sucré, qui renferme un complexe d’extraits de citron, oignon, cacao et guarana pour normaliser les cycles du cheveu et épaissir la fibre.

Notre sélection antichute chronique

 

Le but ? Prolonger la phase de pousse ou raccourcir la phase de dormance entre deux cycles, deux approches pour éviter que la chevelure ne s’appauvrisse trop vite. La posologie : à vie, sinon le processus naturel de raccourcissement des cycles reprend le dessus.

Triphasic ATP Intensif de René Furterer (3) : des flaconnettes d’une solution triphasée (eau/huile/poudre) au toucher aqueux et qui fleure bon les huiles essentielles. En stimulant le facteur de croissance KGF, l’ATP prolonge la phase de pousse et améliore l’ancrage et la durée de vie du bulbe En plus, on retrouve les trois actions – vasculaire, hormonale et tissulaire – qui ont fait le succès de la précédente formule. Sortie en mars 2014.

 

Phytolium 4 de Phyto (4) : des mono doses au parfum de plantes, dont la texture est absorbée instantanément. Shiitaké et cellules sou ches végétales de pomme agissent comme des gardes du corps des cellules souches en dormance pour préserver leur capital de régénération. En complément, des actifs stimulent la phase de pousse.

Dercos Neogenic de Vichy et Kérastase Densifique (5 et 6) : des fluides extra-light qui ne coulent pas, présentés en monodoses pour l’aspect pratique. Mention spéciale à la fragrance fleurie de Kérastase. Côté efficacité : de la Stemoxydine, une molécule brevetée, reproduit l’effet de l’environnement hypoxique (appauvri en oxygène), propice au réveil et à l’activation naturelle des cellules souches.

 

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