7e festival international du malouf à Constantine : Dorsaf Hamdani captive le public

La chanteuse tunisienne Dorsaf Hamdani, qui se produisait pour la première fois à Constantine, a captivé le public, samedi soir en ouverture du 7e festival international du malouf.

La chanteuse tunisienne Dorsaf Hamdani, qui se produisait pour la première fois à Constantine, a captivé le public, samedi soir en ouverture du 7e festival international du malouf. Elégante dans une robe traditionnelle ample, mauve lisérée d’or, Dorsaf a entamé le spectacle en interprétant une qaçida en hommage à son concitoyen Mohamed Saâda, présenté comme un des principaux innovateurs tunisiens dans la musique arabe traditionnelle. Elle enchaîne sous les applaudissements d’un public conquis par sa voix forte et exquise des mouwachaht du maqam Rasd Dil.


L’artiste donne libre cours à son talent en interprétant «Assbar ou tamana», une qaçida du maqam Asbahan, «Taoukou el hamam», avant de se consacrer au pur malouf tunisien, «Alif ya soultani», «J’ratli gharaib» dans la traditionnelle Naoura (moulin) de toubou’a tunisiens (structures strophiques, appelées aussi maqamet) sous une ovation ininterrompue des mélomanes. En coulisses, Dorsaf s’est dite «honorée» de se produire en ouverture d’un «aussi important événement musical, héritage maghrébin».
 

Elle a fait part à l’APS de son admiration pour le malouf constantinois et de sa joie d’avoir partagé la scène en 2010 avec Salim Fergani, dans «la grande nouba» à Paris (France). Dorsaf Hamdani effectue actuellement une tournée européenne avec son spectacle «Les princesses du tarab», dédié aux divas arabes Oum Keltoum, Ismahane et Fayrouz. La seconde partie de la soirée a été animée par l'orchestre national de musique andalouse, regroupant les trois écoles du malouf en Algérie.
 

Les membres de la troupe ont interprété nouba Zidane et nouba H’sin, plongeant l’assistance dans les racines de la musique andalouse algérienne. Cette 7e édition du festival culturel international du malouf, placée sous le slogan «Le malouf, une pulsation dans le monde», ouverte au théâtre régional de Constantine (TRC) en présence d’un public nombreux, des autorités locales et de nombreux chouyoukh de ce genre musical, a permis au commissaire du festival, Djamel Foughali, de mettre l’accent sur «l’importance de préserver un patrimoine universel et de perpétuer un art, témoin d’une grande civilisation qui rayonna de la péninsule ibérique jusqu’aux pays du Maghreb». La cérémonie d’ouverture a également été marquée par un hommage posthume à Hassouna Ali Khodja (1896-1971), un des piliers du malouf constantinois, en reconnaissance à 60 ans de carrière artistique.
 

La manifestation verra la participation d’artistes venus de huit pays. Le ténor syrien Ahmed El Azrak, le grand chanteur irakien Saâd El Aadhami et la chanteuse marocaine Samira El Qadri sont attendus, aux côtés de la troupe féminine Naya, de Jordanie, de la libanaise Nadine El Barouki et de l’Egyptienne Ryham Abdelhakim.
 

Les groupes turc de Dimitri Oglu et espagnol «Jako El Musikante», l’école Inchirah de Constantine, lauréate du 1er prix au festival national du malouf de 2013, l’association El Meghdiria de Mascara et la troupe constantinoise de Adel Meghouache sont également au programme de ce festival qui se poursuivra jusqu’au 4 octobre prochain.

 

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