Tabarka Jazz Music Festival : soirée tunisienne avec des hauts et des bas

Tabarka : Touwensa.net/fr

La deuxième soirée de Tabarka Jazz Music Festival était une soirée cent pour cent tunisienne avec la participation de deu    x musiciens et chanteurs qui ont connu le festival de jazz de Tabarka en meublant ses spectacles offs. Hier, ils ont partagé la soirée sur la scè    ne  du théâtre de la Basilique en présence d’un public moyen mais convainquant.

C’est Soufiene Safta qui a lancé cette soirée automnale accompagné de sa troupe composée d’un batteur, un percussionniste, un joueur à la basse, un joueur au nay et un organiste. Soufiène jouait à la guitare et chantait qui a félicité le public et les organisateurs pour le retour en force du festival où il a apprit les « abc » du jazz. Il nous a offert quelques chansons de son album  « Mraya », qui datait de l’année 2010, dont Carthage. Avec sa guitare mixte, qui l’a accompagné plus de quinze ans, il a chanté « Ana ma lich habib » pour enchaîner avec sa nouvelle création « Nehlem » (nous rêvons), répétée avec lui par le public avec des acclamations. Son programme a vu aussi sa chanson en trois langues « Kol al bachar ikhwen » pour terminer avec du rythme et de la danse en jouant «on va s’aimer, on va danser», une chanson en français dédiée aux amis et frères algériens venus soutenir le retour de Tabarka Jazz Music Festival.

Un spectacle chaleureux et émouvant comme sait l’être Soufiène Safta, cet immense chanteur que l’on a retrouvé avec un grand bonheur.
 

La seconde partie de la soirée a été meublée par le musicien et chanteur Ahmed Mejri qui n’a pas tardé de chauffer la salle et le public venu le redécouvrir après quelques années d’absence. Avec sa guitare il a commencé par une chanson d’enfance « wa hallilou wa kabbirou… » et puis s’est déchaîné avec des chansons sur les airs du reggae pour nous rappeler Bob Marley et ses années de gloire.

Auteur compositeur à la sensibilité rare, voix inimitable, chaude et génératrice d’émotions, Ahmed Mejri refuse la catégorie des chanteurs à voix, préférant celle des chanteurs de variété, qui lui permet de tout chanter : reggae, jazz, folklore et art populaire.
 

Avec Ahmed Mejri, c’était un voyage dans les méandres de l’âme où la mélancolie n’est jamais désespérée et où la joie n’est jamais exempte de tristesse. Message de paix, de tolérance, hymne à la dignité, à la vérité, son œuvre est un véritable plaidoyer, bouleversant d’humanité et d’espérance.
 

Mokhtar TRIKI

 

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Dernière modification le dimanche, 15 septembre 2013 03:14