La guerre des mots qui oppose le ministre des Sports et la présidence de la fédération tunisienne (FTF) vient de prendre une nouvelle dimension. Après la lettre adressée à la FIFA par Tarek Dhieb pour demander la dissolution de la fédération et la tenue de nouvelles élections, le membre du gouvernement doit cette-fois ci faire face à une affaire qui entache très sérieusement sa fonction.
Le ministre des Sports est accusé d’être l’instigateur d’une tentative de corruption envers Kouman Coulibaly, l’arbitre qui doit officier lors du barrage aller au Mondial 2014 entre la Tunisie et le Cameroun, le dimanche 13 octobre. Des accusations portées par le président de la Ligue de Sfax, Moez Mestiri, qui a déclaré sur les ondes de ShemsFM qu’il a été contacté par Mohamed Hayatou, le joueur camerounais d’Al Ittihad Tripoli, qui lui a confié avoir été approché par le ministre des Sports et son entourage.
Faire éliminer la Tunisie pour faire démissionner la FTF
L’objectif de cette approche est simple : arriver à entrer en contact avec l’arbitre du match, afin de le convaincre de faire gagner le Cameroun et ainsi pousser les Aigles de Carthage vers l’élimination. Une élimination qui pourrait précipiter la démission de membres de la fédération et amener de nouvelles élections au sein de l’instance. En somme, à défaut de ne pas avoir été entendu par la FIFA, utiliser des moyens illicites pour arriver à ses fins : voir la FTF être dissolue.
Des aveux de Mohamed Hayatou, qui l’ont amené à être entendu par les forces de l’ordre afin de s’expliquer plus en détails dans cette affaire. Le joueur a confirmé sa version et disposerait même d’enregistrements pour justifier de ses accusations. Des preuves qui, si elles sont certifiées, pourraient sérieusement remettre l’avenir politique du ministre des Sports en question. Toute une machination à cause d’une guerre d’ego avec le président de la FTF...