Les deux personnes en question, dont les noms n’ont pas été citées par le communiqué du ministère de l’Intérieur, sont le dirigeant d’Ennahdha et ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, et le cadre sécuritaire, Fethi Beldi.
Le ministère indique dans un communiqué, paru dans la nuit, que suite à l’installation du Conseil supérieur provisoire de la Magistrature, le 07 Mars 2022, « il a été décidé à la même date de mettre un terme aux deux décisions d’assignation à résidence, contre les deux personnes en question, afin que la justice mène à leur sujet les investigations et les procédures judiciaires ».
Le ministère ajoute que « l’assignation à résidence était intervenue dans le cadre du respect total des droits de l’homme, dans la mesure où la visite, le séjour et la prise en charge médicale ont été assurés aux deux personnes en question ».
Les deux hommes concernés sont « dans un état de santé normal, conformément aux rapports médicaux émis à ce sujet, dont les derniers correspondent à la date de la fin de la résidence surveillée », souligne la même source.
Le département de l’avenue Habib Bourguiba fait savoir que « le gouverneur de Bizerte, et le gouverneur de la Manouba, ont été chargés, chacun selon sa compétence territoriale, de parachever les procédures de mise en application de ces deux décisions ».
Noureddine Bhiri a été arrêté le 31 décembre dernier et conduit dans un endroit inconnu, Ennahdha avait dénoncé, à cette date, un enlèvement, et n’avait eu de cesse d’alerter sur la dégradation de son état de santé.
L’avocat Samir Dilou a publié dans la nuit une photo de Noureddine Bhiri accompagné de son épouse en train de quitter l’hôpital, Habib Bouguatfa de Bizerte.