Arrêté le 6 septembre puis condamné à un an d’emprisonnement par un tribunal de Sousse, le jeune homme a été remis en liberté provisoire en échange du paiement d’une caution de 500 dinars, a indiqué son avocat, Me Fadwa Braham.
Interpellé afin d’être interrogé sur une affaire d’homicide, cet étudiant avait nié toute implication dans le décès mais reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la victime. D’après son avocate, la police avait alors rédigé un autre procès-verbal et l’avait obligé à se soumettre à un examen anal, avant son inculpation pour homosexualité.
Trois ans d’emprisonnement
Sa condamnation avait été dénoncée par des ONG locales, dont certaines réclament une révision du code pénal en se fondant sur la nouvelle Constitution qui fait de l’État tunisien le « garant de la protection de la vie privée des citoyens ». L’article 230 du code pénal tunisien rend passible de trois ans d’emprisonnement la sodomie et le lesbianisme.