"Mais le fait qu'il y ait une série d'incidents qui surviennent sur une base quotidienne et qui auraient pu être évités, est, je pense, un problème d'envergure", a-t-il ajouté.
Et c'est bien là où le bât blesse. Près de trois ans après la catastrophe, la situation sur le site nucléaire de Fukushima n'est toujours pas maîtrisée et des incidents en série montrent les difficultés de Tepco pour contenir le niveau d'eau radioactive sur le site.
Des pannes de courant
Le 7 octobre, une panne de courant avait momentanément arrêté le circuit de refroidissement des réacteurs de la centrale. Des générateurs de secours avaient pris le relais. Selon Tepco, cet incident était dû à un employé qui avait simplement appuyé sur un interrupteur par erreur.
En mars dernier, c'était un rat qui avait provoqué un court-circuit entraînant une panne du système de refroidissement.
Des fuites
Quelques jours plus tôt, le 3 octobre, Tepco annonçait que 430 litres d'eau radioactive avaient fui et s'étaient peut-être écoulés dans l'océan Pacifique. En août, c'étaient carrément 300 tonnes d'eau hautement radioactive qui avaient fui d'un réservoir conçu en urgence après la catastrophe.
La catastrophe de Fukushima
Le 11 mars 2010, un séisme suivi d'un tsunami ont pour conséquence une catastrophe nucléaire sans précédent au Japon. A Fukushima, une vague de 14 mètres s'abat sur la centrale. Les jours suivants, les réacteurs explosent les uns après les autres. Depuis, la société Tepco, exploitante du site, tente de contenir la surchauffe des réacteurs en déversant en permanence des milliers de tonnes d'eau. Le nettoyage du site, opération complexe, devrait prendre plusieurs décennies.